Success Story : Kandou
Prêt Tech Seed en 2011
« L’idée de Kandou est née d’une conversation fortuite sur un sujet complètement différent, en mars 2010. Qui aurait pu croire, que 10 ans plus tard, nous en serions là ? ». S’il y avait bien une chance pourtant que Amin Shokrollahi, CEO de Kandou avait su anticiper, c’est la place prépondérante, incontournable, qu’occupe les nouvelles technologies dans nos vies.
Ordinateurs, téléphones portables, tous ces outils du quotidien devenus comme des extensions de nous-mêmes. C’est sur ce terrain-là que la start-up a décidé de se lancer, en proposant une technologie totalement inédite qui risque bien d’apporter sa pierre à la prochaine révolution de ce secteur digital en constante mutation. « Tous ces appareils sont constitués d’une myriade de puces, chacune dédiée à une fonction différente. Ce qui est crucial, c’est que la connectivité entre ces puces, c’est-à-dire la vitesse avec laquelle elles communiquent entre elles, soit la plus optimale possible. Selon cette donnée, les appareils performeront plus ou moins bien, et seront capables d’enregistrer plus ou moins d’informations complexes dans un temps donné », nous explique Amin. Et de poursuivre sur ce qu’apporte Kandou à ce niveau : « Nous avons développé une toute nouvelle méthode qui augmente la vitesse de communication entre ces puces, tout en réduisant la puissance. Cela induit des coût d’exploitation de facto réduits, le tout avec un matériel qui prend peu de place et qui est facile à implémenter. Plus d’efficience donc, sur tous les plans ! »
L’importance des brevets
Cette technologie totalement novatrice est aujourd’hui protégée par plus de 450 brevets. Une nécessité dans un domaine hautement concurrentiel : « Dans l’électronique, tout va encore plus vite qu’ailleurs, et à ce titre toute découverte doit être immédiatement « sécurisée », la clé pour en assurer sa pérennité et pouvoir avancer sereinement. Sans cela, il nous serait impossible de continuer aujourd’hui à développer Kandou comme nous le faisons, en nous concentrant sur notre core business et en étant toujours alertes sur les nouveaux développements. »
Un succès grandissant
Kandou, ce sont aujourd'hui environ 130 collaboratrices et collaborateurs répartis dans des filiales enregistrées dans quatre pays autres que la Suisse : trois bureaux au Royaume-Uni, un bureau en Allemagne, un bureau au Danemark, et un bureau aux Etats-Unis. Sans oublier quelques personnes basées au Japon et à Taïwan.
« Notre business model est dual : nous concédons d’une part des licences pour notre technologie à nos clients, et nous concevons simultanément des puces de connectivité que nous vendons aux fabricants d’appareils tels que les téléphones cellulaires et les ordinateurs. Notre technologie est actuellement utilisée dans des centaines de milliers d'appareils dans le monde entier. » Et un gros développement se profile cette année ! « Nous prévoyons de commencer à vendre notre premier produit à puce cette année, et nous espérons être présents dans des centaines de millions d'appareils dans les 2 ou 3 prochaines années. Nous allons introduire notre nouvelle puce USB4 sur le marché dans les mois à venir, future pierre angulaire de la croissance massive de Kandou ».
La réussite est parfois aussi ailleurs
Lorsqu’on l’interroge sur les choses dont il est le plus fier pour son entreprise, Amin répond sans hésiter « Je suis fier de l’équipe qui compose Kandou. Pour moi c’est une réussite d’avoir réuni une équipe stellaire de personnes super dévouées qui se soucient de l’entreprise et de là où nous l’amenons, tous ensemble. » Et dans un contexte de pandémie, qui a aussi impacté le déroulé des opérations pour l’entreprise, la place de l’humain s’est encore plus faite ressentir. « Cette année, difficile pour tout le monde, nous a montré à quel point le fait d’avoir une équipe soudée était important. C’est cette dynamique qui porte, cette intelligence et cette force collectives qui font que l’on continue à aller de l’avant, voire à déplacer des montagnes ! Dans une start-up, tout est ressenti par tout le monde, il n’y a pas ces nombreux « tampons » comme dans les grandes entreprises. Un peu comme à l’image de notre technologie, la communication est directe, fortement accélérée, bien que là la puissance n’en soit pas toujours réduite ! ».
Et Kandou, dans 5 ans, ce sera comment d’après lui ? « Nous sommes là pour rester, et nous sommes là pour devenir une très grande entreprise d’électronique à multiples facettes. Au cours des 5 prochaines années, nous ferons tout ce qu’il faut pour que cela devienne une réalité. » Et nous pouvons que leur souhaiter que cela soit le cas !